L’Europe qui veut approuver le traité de libre-échange avec le Canada a été critiqué par José Bové qui déclare que l’Europe veut écraser ses fromages. Ce qui est tout à fait le contraire.
Très connu dans ses discours, le député européen écologiste, José Bové avait publié depuis plusieurs jours, un discours amer dans « Libération » où il critiquait, le fait que l’Europe voulait sacrifier ses fromages en voulant approuver le traité de libre-échange avec le Canada. En clair, il répétait que l’Europe allait bientôt, détruire 32 fromages sur les 53 produits laitiers qui bénéficient d’une protection par une appellation d’origine.
Ainsi, plusieurs fromages n’ont pas été protégés par la France. De ce fait, il sera possible que ces fromages fassent l’objet d’une fabrication, d’une copie ou d’une reproduction au Canada au détriment des producteurs ».
Des productions fromagères protégées
Il faut dire que la situation des fabricants de fromage va connaître une amélioration. En fait, le CETA (Canada Europe Trade Agreement) voudrait procéder à une reconnaissance des appellations d’origine entre l’Europe et le Canada.
Rappelons que les pays comme le Canada, ou encore les États-Unis n’ignorent pas les marques déposées et non les appellations d’origine qui sont différentes des marques.
Vu le droit positif, un fabricant canadien a la possibilité de fabriquer du fromage (tomme, camembert…) et de le commercialisé sous cette appellation au Canada ou aux États-Unis
Après que l’accord soit entré entériné, il ne sera plus possible aux Canadiens de fabriquer, copier sans autorisation les productions françaises en dessinant simplement un petit drapeau français suffisant pour prouver qu’il s’agit d’un produit français aux consommateurs.
Une évolution
On reconnaît que la liste des appellations protégées européennes dans le traité entre l’UE et le Canada n’est pas assez complète, car elle ne concerne que 173 produits composés de 145 appellations, parmi lesquelles figurent 42 produits français reposant sur 30 appellations. Cependant, il manque 32 fromages. Sauf que c’est mieux que la situation actuelle car l’appellation ne fait aucunement l’objet d’une protection au niveau juridique.
Une utopie
N’eut été la sortie inopinée de José Bové, qui a diabolisé ce traité, les producteurs se seraient assis à la table des négociations avec le CETA sur la question. Raison pour laquelle, les choses sont au point mort. Pour l’instant, il faut préciser qu’aucune appellation n’a été protégée par le Canada. Attendant pour l’instant que l’approbation du CETA puisse ouvrir à de nouveaux pourparlers en vue de présenter d’autres appellations.
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