Le PDG de China Telecom, qui est l’un des trois acteurs principaux des télécommunications de Chine, est visé par une enquête menée par les autorités d’après une annonce du gouvernement dimanche. Cette initiative ressemble à la dernière initiative d’une grande opération visant à lutter contre la corruption.

Chang Xiaobing, 58 ans, a déjà été visé par une enquête pour « graves violations de la discipline », une méthode communément utilisée en Chine dans les affaires de corruption.

L’enquête a été évoquée dans un communiqué publié sur le site internet de la Commission centrale d’inspection disciplinaire, la police du Parti communiste chinois.

M. Chang a été « emmené », d’après un article du célèbre magazine des affaires Caijing, indiquant que cette absence est arrivée à quelques jours d’une réunion importante de l’opérateur public, qui se tiendra le 28 décembre.

Dans l’article on lit d’avantage que la réunion, a été reportée et que M. Chang est indisponible sur son téléphone portable.

Les autorités chinoises avaient choisi de M. Chang, comme dirigeant China Unicom, le second opérateur du pays, pour prendre la tête de China Telecom. Cette mesure avait provoqué des rumeurs de fusion prochaine entre les deux groupes et le troisième principal acteur du marché, China Mobile.

Les autorités chinoises effectuent une grande campagne anti-corruption que ce soit dans les rangs du Parti communiste que dans les cercles d’affaires depuis que le président Xi Jinping est arrivé à la tête du pays en 2013. Elles ont surtout promis de concentrer leurs efforts vers les groupes publics, sapés par la corruption et qui ont tenu jusqu’ici aux multiples essais de réformes.

Ces derniers temps, plusieurs personnalités publiques disparaissent avant l’annonce officielle d’une enquête de la police, de régulateurs ou de la puissante autorité anticorruption du Parti.

Ces investigations sont habituellement suivies de condamnations, pas édictées par le tribunal, car le Parti communiste a la capacité de prononcer des sanctions en interne.