La bourse européenne Euronext démarre le premier indice compatible avec une voie de réchauffement de 2 degrés. Il comprend cent valeurs dont 15 sociétés fonctionnant dans les énergies renouvelables.

Pendant que la grande conférence du climat COP 21 commence à Paris avec la participation attendue ce lundi de 147 chefs d’État et de gouvernement, la finance se prépare pour la transition énergétique. De nombreuses banques et compagnies d’assurance ont décidé ces derniers jours d’arrêter de financer les mines de charbon, une source d’énergie qui émet beaucoup de CO2. Simultanément, les investisseurs travaillent d’avantage pour financer l’économie durable, avec des obligations vertes, en forte hausse.
Une autre décision a été initiée par la société de bourse européenne, Euronext, qui met sur pied le premier indice boursier comparable avec le réchauffement de la planète de 2°C, le niveau que les climatologues recommandent de ne pas dépasser.

Plusieurs indices «bas carbone» existaient déjà et développés par Euronext et surtout MSCI qui a proposé une méthodologie plus approfondie. Conçu suite à la demande du fonds de pension français et suédois et d’Amundi, société de gestion d’actifs, filiale du Crédit agricole, MSCI assimilait les sociétés qui ont des activités dont les émissions carbones et les réserves en énergie fossile sont très faibles par rapport aux autres.

Dans l’indice, il existe 15 acteurs de l’économie verte

Euronext dispose d’une avancée considérable en haussant le niveau d’exigence des 100 entreprises triées sur 300 valeurs européennes. Pour agir, la bourse européenne s’est basée sur Carbone4, la société de conseil créée par Alain Grandjean, spécialiste dans les enjeux climatiques. « La méthodologie utilisée est beaucoup plus novatrice, indique Anthony Attia, PDG d’Euronext Paris. Le calcul de l’empreinte carbone considère ainsi les émissions inférées, plus précisément celles des clients et des fournisseurs et les émissions empêchées, avec l’innovation produits et services. »