D’après les informations du Nikkei, Nissan Motors aurait adressé des menaces contre le gouvernement français visant à dénoncer l’accord qui lie l’entreprise à Renault si le gouvernement ne diminuait pas sa part dans le capital.
Une menace à peine dissimulée.
C’est une information rapportée par le journal financier Nikkei, d’après lequel Nissan Motor aurait expliqué au gouvernement français qu’il romprait les modalités de son alliance avec Renault sauf si l’Etat diminue sa participation ou adopte une autre décision pour limiter son action dans l’alliance des deux constructeurs. Le mois passé, Nissan avait déjà exprimé son inquiétude sur l’influence de l’Etat dans Renault.
Le constructeur automobile nippon avait probablement sollicité une réponse lors d’une réunion du conseil d’administration de Renault le 11 novembre passé, poursuit le journal financier, sans nommer de sources.
Le Nikkei indiquait mardi que Nissan voulait augmenter sa participation dans Renault à 25% surtout pour combattre l’influence de l’Etat français, ou encore aspirait à essayer d’étendre les droits de vote de Renault à moins de 40%.
Un conseil d’administration silencieux
Le constructeur automobile japonais a organisé lundi un conseil d’administration pour surtout parler de l’équilibre des pouvoirs dans l’alliance entre les deux groupes mais il ne s’est pas exprimé sur ce qui sortit du débat entre ses administrateurs. Renault dispose de 43,4% du capital de Nissan et le groupe japonais est actionnaire à 15% dans le capital de Renault mais sans aucun droit de vote. Le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn a par ailleurs fait pression sur le gouvernement français fin octobre.
La crise a été dévoilée au printemps, la décision de l’Etat français d’augmenter sa part dans le capital de Renault pour avoir les droits de vote doubles de la loi Florange considéré comme brisant le sensible équilibre de l’alliance créée en 1999. Le gouvernement japonais a encouragé mardi Nissan et Renault à prémunir leur alliance, assurant qu’il viendrait soutenir autant que possible celle-ci. Les autorités japonaises, auraient un œil sur les discussions en cours.
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