Nissan, le constructeur automobile nippon n’a pas apprécié que le gouvernement puisse augmenter sa part à 19,7% dans le groupe Renault pour y imposer les droits de vote. Cela lui donne peu de blocage sur les décisions stratégiques, tandis que Nissan ne dispose pas de droits de vote.
Le constructeur japonais qui a tenu une réunion ce lundi lors d’un conseil d’administration extraordinaire sur le sujet, pour faire le point sur l’état de sa relation avec Renault, son principal actionnaire avec 43,4 % du capital. Le sujet est devenu conflictueux entre Carlos Ghosn, PDG à la fois de Renault et de Nissan, et l’État français, premier actionnaire du constructeur tricolore. Ghosn, qui bénéficie du soutien des administrateurs indépendants de Renault, n’a pas été d’accord avec le fait que le gouvernement ait augmenté en avril à 19,7% sa part dans le groupe français afin d’y imposer les droits de vote double.
Pour l’instant, les deux groupes travaillent ardemment pour parvenir à un accord en vue de mettre de côté les différends, ce qui n’est pas le cas pour l’instant.
Plusieurs sources proches du dossier indiquent que, Nissan menace en de dénoncer les accords Rama, qui gouvernent l’Alliance entre Renault et Nissan depuis 2002, si aucun règlement n’était trouvé. Le Rapprochement, entre les deux constructeurs, qui a été qualifié de succès, risque de revenir aux accords signés en 1999 année où Nissan venait de sauver Renault. Ces accords sont de droit japonais différemment au Rama, qui est de droit français.
Pour le groupe nippon la montée de l’État au capital de Renault et l’achat d’une minorité de blocage en droits de vote ont changé la donne. Pourtant, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a réitéré mercredi passé face aux députés que le changement de l’État «n'(avait) en rien modifié les équilibres de 2002». Précisant par avance que l’État «n’accepterait en aucun cas le changement des équilibres». Pour l’instant, il sera difficile de trouver un compromis, vue la délicatesse de la situation.
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