Face au chômage grandissant, il faut adopter des décisions importantes que celles prises pour faire face au terrorisme après les attentats survenus le 13 novembre, a jugé mardi lors d’une interview Pierre Gattaz, le président du Medef en demandant un « plan d’urgence national ».
Le gouvernement a ordonné « l’état d’urgence » et a « pris en compte la situation » après les attentats du 13 novembre à Paris, a indiqué Pierre Gattaz sur les ondes de RTL.
« Il faut faire la même chose sur le chômage de masse. C’est un scandale, c’est le fléau, on ne peut pas demeurer avec 11% de chômeurs », a-t-il indiqué.
« J’exige qu’il y ait un plan d’urgence, une sorte de plan Marshall, un Grenelle, tout ce que vous voulez. Ça peut être fait avec tous les partis politiques, avec tous les partenaires sociaux », a souligné le dirigeant du patronat français.
« Le chômage ce n’est pas une seule petite décision dans un coin. C’est plusieurs décisions importantes, comme cela a été fait pour le terrorisme. Il faut y aller, sur le social, sur le marché du travail, sur la peur de l’embauche, sur l’apprentissage, sur les décrocheurs, sur les chômeurs et sur la fiscalité », a déclaré M. Gattaz.
Le Président du Medef, qui avait averti avant le premier tour des élections régionales contre le programme économique du Front national, a souligné que son organisation ne donnait « aucune consigne de vote » et que « si un parti est élu de façon démocratique, on travaillera avec ce parti ».
Mais, il ajoute, « dans le programme économique du FN, quand j’entends parler du retour à la retraite à 60 ans, d’augmentation des salaires, du SMIC, je dis « mais qui paie », c’est de la complaisance sociale ».
« Ceux qui paient au final, ce sont les entreprises qui sont déjà fatiguées par une pression fiscale étonnante et qui fait que nous créons du chômage », a-t-il jugé.
Join the Conversation →